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Critique - Les Mitchell contre les machines réalisé par Michael Rianda

Les Mitchell forment une famille bien étrange :

Katie : jeune cinéaste créative et pétillante, incomprise par son père.

Le père : technophobe qui rêve de vivre en pleine nature.

La mère : fait tout pour que sa famille soit aussi parfaite que celles qu’elle suit sur Instagram.

Le fils : fan absolue de dinosaure accro à son téléphone.

Monchi : leur carlin, subtil mélange entre un chien, un cochon et une miche de pain.


Le film commence lorsque Katie apprend qu’elle est acceptée dans l’école de cinéma de ses rêves où elle sera entourée de gens comme elle qui partage sa passion. Elle n’a ensuite qu’une seule hâte, quitter sa famille avec qui elle ne s’entend plus. Son besoin de partir sera encore amplifié après une dispute qu’elle a avec son père juste avant de partir. Mais son père regrette ses propos et décide d’organiser un grand road-trip en famille jusqu’à l’école de sa fille pour renouer les liens. Bien que peu emballée au début, elle finira par accepter.


En parallèle, un entrepreneur prévoit de sortir une toute nouvelle gamme de robots. Cependant, son ancienne IA se sent délaissée et décide de se venger en prenant le contrôle de tous les robots, leur demandant de capturer les humains et de les envoyer dans l’espace.


Seules les Mitchell arrivent à ne pas se faire capturer et se lancent alors, avec l’aide de deux robots défectueux, dans une dangereuse mission pour sauver l’humanité.


Le sujet du film peut sembler au premier abord assez moralisateur « les nouvelles technologies c’est mal », mais ce n’est finalement pas sur ça que l’histoire se concentre.


En effet, la quête des Mitchell n’est pas vraiment de détruire toutes les machines afin de vivre dans la nature, complètement coupé de la technologie (ils continuent d’utiliser leur téléphone à la fin). Leur réel objectif est plutôt de se battre contre l’image lisse et parfaite qu’imposent les nouvelles technologies, le tout en acceptant leur imperfection, et même en en faisant leur force.


Car cette famille est pleine d’imperfections, elle se qualifie même de « pire famille du monde ». Mais c’est bien grâce à cela qu’ils arriveront à se différencier des autres et à sauver le monde.


Cette aventure permettra aussi de faire évoluer la relation entre Katie et son père (elle aussi imparfaite). Le moment de la séparation fatidique et du passage à l’âge adulte de Katie se fait au début dans la colère et l’incompréhension. Mais au fil de l’histoire, les deux personnages mettront des mots sur leurs sentiments et feront la paix. Cela permettra ainsi à Katie de clôturer la phase de l’adolescence en douceur et de commencer de plus belle sa vie d’adulte.


Film signé Sony Pictures Animation, qui avait déjà réalisé le superbe Spider-Man Into the Spider-Verse, ce film est une vraie réussite aussi bien dans l’animation que dans son histoire. Il déborde d’idées, de créativité et d’humour. L’animation a une vraie identité, aussi originale et explosive que celle des films de Katie.


Sous fond de combat contre les nouvelles technologies, le film nous livre une ode aux imperfections et un beau récit sur une relation père-fille et le passage à l’âge adulte.

Photo de couverture : Les Mitchell contre les machines

Lucie Gallardo

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