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Critique - Passengers réalisé par Morten Tyldum

Dernière mise à jour : 6 mars 2022

Passengers proposait de développer une idée originale et intéressante : celle d’un huis clos dans l’espace.


Ainsi, grâce à ce postulat de départ, le film nous livre une vision intéressante sur la psychologie humaine et plus particulièrement le rapport à la solitude et le besoin de contact social dans un espace non familier. En effet, Jim, le personnage principal, est seul et a accès à toute la richesse qu’offre le vaisseau le plus moderne de l’humanité ! Malgré cette richesse de divertissements proposés par le vaisseau, il se sent seul et perdu, ce qui le pousse à réveiller Aurora. Ainsi ce film nous montre la faiblesse de l’homme devant la solitude. Cet isolement est notamment mis en exergue dans la première partie où Jim parcourt le vaisseau totalement vide. Par ailleurs, la technique du film est très bien maîtrisée et les acteurs arrivent à porter le film à eux seuls.

Néanmoins, le film manque de garder l'attention de son spectateur. En effet, malgré un thème abordé très intéressant, le scénario reste trop prévisible après le réveil de Jim qui initie toute l'histoire. On peut ainsi lui reprocher un manque d’originalité dans le scénario, dans l’ambiance visuelle et une monotonie dans l'enchaînement des événements. Le seul évènement inattendu, dans cette structure scénaristique, intervient après plus de 1h de film, avec le réveil de Gus. Or, l’intervention de ce personnage est très brève et on revient très vite à la structure scénaristique traditionnelle : Jim et Aurora unis face aux événements. Par ailleurs, la réalisation est elle aussi très classique, ayant simplement pour but de diriger le regard du spectateur sans chercher à s’allier au propos du film. De plus, l’utilisation des plans rapprochés fait perdre cette impression d’immensité de l’espace face à l’individu. Ce manque d’originalité est accentué par le fait que l’histoire est fortement idéalisée et manque fortement de réalisme. En effet, le personnage d'Aurora manque de sens critique face à son réveil prématuré, aux explications fournies par Jim ainsi que sa présence unique à bord du vaisseau. Aurora reste un personnage passif : elle accepte les événements et les révélations avec une grande facilité. De même, la fin laisse supposer que les deux personnages ont vécu heureux pendant plus de 80 ans enfermés dans ce vaisseau ce qui est encore une fois très utopique. Quant à la musique du film, elle est très belle, notamment le générique de fin. Cependant, par moment elle frôle avec le genre de la fantasy plus qu’avec celle de la Science Fiction, pouvant alors sortir le spectateur du film.


Passengers est donc un film qui livre une vision intéressante sur la psychologie humaine mais qui par son manque d’originalité perd un peu d'intérêt.

photo de couverture : The passenger

Romain Raymond et Alicia Dussol


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